Robotisation et Big Data : quelles opportunités pour les directions financières ?

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A l’occasion du salon Financium organisé par la DFCG les 5 et 6 décembre 2017, ont été abordés les enjeux émergents tels que le Big Data et la robotisation, appliqués à la fonction financière et plus généralement, à l’entreprise.

La 15ème édition de Financium a pris place aux Salons Hoche les 5 et 6 décembre 2017, un grand rendez-vous annuel des dirigeants finance gestion, organisé par la DFCG (association des directeurs financiers et de contrôle de gestion).

Le thème retenu cette année : « Au cœur de la transformation ! La direction financière, aujourd’hui et demain. » Pour cet événement, la DFCG s’est donc penchée sur les changements à l’œuvre actuellement dans la profession, liés notamment à la transformation numérique, aux nouveaux risques et à l’évolution des business models… Une conférence s’est attardée en particulier sur la question des enjeux émergents qui impactent frontalement les directions financières des entreprises, à commencer par la robotisation.

Le robot, futur meilleur ami du directeur financier…

La robotisation « simple » des processus est déjà à l’œuvre dans les équipes financières. Les robots sont alors de simples assistants à l’exécution de tâches, qui manipulent et analysent des données mais restent contrôlés par des équipes opérationnelles. Au-delà, la robotisation cognitive s’installera de plus en plus dans les techniques financières. Ces robots capables d’apprentissage, peuvent traiter des données faiblement structurées et sans règles précises fixées en amont !

Une autre technologie émergente intéresse le cœur de métier de la finance, à savoir les outils de prédiction et de simulation, qui vont apporter une réelle plus-value dans ce domaine.

Quels enjeux des nouvelles technologies pour les directions financières ?

Les supports émergents comme l’intelligence artificielle ou le Big Data fournissent de belles ouvertures pour les fonctions financières au sein des entreprises :

  • l’opportunité tout d’abord de migrer de la simple analyse financière vers une plus grande proactivité dans la transformation de l’entreprise et de son business model, en étant en mesure par exemple, grâce à une analyse plus fine des données, d’identifier des modèles économiques plus performants dans un marché en constante évolution ;
  • ensuite, la capacité à gagner en productivité par l’automatisation et la robotisation de certains processus où l’interaction humaine est superflue ;
  • enfin, la possibilité de mettre en place un pilotage agile et ouvert sur l’extérieur, s’appuyant sur des mécanismes plus efficients.

Les directions financières misent à cet égard sur un meilleur accès aux datas : une optimisation de la collecte des informations dont la fiabilité et la sécurité seraient par ailleurs accrues. Du Big Data passé au crible de l’analyse robotisée. Une autre attente consiste à rendre plus puissants les outils de prédiction financière. La robotisation des processus transactionnels est également escomptée : les fournisseurs, les fiches clients, les déclarations bancaires ou fiscales, ou bien encore, la préparation des audits…

Mais le « machine learning » ou robot cognitif, capable encore une fois d’apprentissage automatique, emporte sans doute le haut du tableau dans le palmarès des nouvelles technologies les plus attendues des directions financières. La robotisation cognitive, en plein essor, devrait en effet permettre de démultiplier le travail de ces dernières.

Hugues Robert