La dépréciation du goodwill des entreprises européennes : 2ème étude de Duff & Phelps

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 Selon l'étude de Duff & Phelps, la dépréciation du goodwill des entreprises européennes a baissé de 25 % en 2013.

Duff & Phelps, l'un des leaders mondiaux indépendants en évaluation et corporate finance, a publié la deuxième édition de son étude annuelle consacrée à la dépréciation du goodwill des entreprises européennes ("2014 European GoodwillImpairment Study"), conduite en partenariat avec Mergermarket.
Cette étude porte sur les données financières de la période 2011-2013 de sociétés du STOXX® Europe 600, qui comprend des grandes, moyennes et petites capitalisations boursières de 18 pays d’Europe. Les résultats sont en cohérence avec l’amélioration générale de la santé financière des entreprises européennes en 2013, avec notamment des dépréciations du goodwill en baisse de 25 % par rapport à l'exercice précédent.

L’étude fait ressortir les faits marquants suivants :

- Pour l'année 2013, la dépréciation totale du goodwill des sociétés du STOXX® Europe 600, de l’ordre de 49,6 milliards d’euros, représente une baisse d’environ 25 % par rapport aux 66,4 milliards enregistrés en 2012.
- 27,4 % des entreprises du STOXX® Europe 600 ont enregistré des dépréciations en 2013.
- Plus des deux tiers des dépréciations du goodwill ont été enregistrées dans trois secteurs : finance, services et technologies de l’information. Le secteur financier est le plus touché avec 17,2 milliards d’euros de dépréciations.
- D’un point de vue géographique, les sociétés italiennes ont enregistré les dépréciations du goodwill les plus élevées en 2013 (16 milliards d’euros), suivi des entreprises anglaises (15 milliards d’euros) et françaises (12 milliards d’euros).
- 72 % des sociétés européennes qui ont répondu à l'enquête de Duff & Phelps ont comptabilisé une dépréciation du goodwill en 2013, contre 41 % un an plus tôt. Les montants dépréciés sont toutefois de moindre ampleur.

Pour ce qui concerne la France, il est à noter que 3 sociétés représentent à elles seules près de 75 % du goodwill total des entreprises françaises en 2013 : GDF Suez, Vivendi et Alcatel-Lucent.

Les raisons les plus communes invoquées par les sociétés françaises pour expliquer leurs dépréciations sont les "conditions générales du marché" (71 %), le "ralentissement général de l'industrie" (48 %) puis, dans une moindre mesure, les "situations spécifiques à une unité génératrice de trésorerie (UGT)" (35 %).

"Bien que le niveau de dépréciation global ait diminué en 2013, le contexte économique présage des temps difficiles pour la zone euro, déclare Yann Magnan, Managing Director de Duff & Phelps en France et Responsable de l’activité Evaluation en Europe. Si cette tendance se confirme, cela peut déclencher de nouvelles dépréciations du goodwill dans un avenir proche, en particulier pour ce qui concerne les groupes exposés à une importante activité en Europe. Par conséquent, il sera prudent d’apporter une attention particulière à la solidité et à la profondeur des analyses pour l’estimation des cash flow futurs et des hypothèses d'évaluation."

"Pour 2014, il semblerait que l’on puisse avancer une vision plus contrastée qu’au cours des deux années précédentes, dans la mesure où la crise économique a entrainé des restructurations et des programmes d’optimisation opérationnelle dans de nombreux groupes", souligne Carine Tourneur, Managing Director qui a rejoint Duff & Phelps en juin dernier.

L'étude comprend également les résultats d’un sondage effectué auprès de 240 directeurs financiers européens, fondé sur les tests de dépréciation du goodwill, conformément à la norme IAS 36, Dépréciation d'actifs.