Résultats de la 3ème édition du Baromètre de la Gestion des Risques Professionnels

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Atequacy et Singer Avocats présentent les résultats de la 3ème édition du  aromètre de la Gestion des Risques Professionnels.

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Les entreprises prennent conscience de la nécessité d’ajuster leurs actions de prévention et de communication autour des risques professionnels.

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  • 1 entreprise interrogée sur 2 (56%) déclare mettre systématiquement à jour le Document Unique en cas de risque avéré. Elles sont 37% à le faire selon la gravité de la situation.
  • 63% d’entre elles se sont dotées d’un outil de remontée terrain lorsque survient un presque accident*.
  • 80% déclarent rechercher les causes d’un accident.
  • Enfin, 65% communiquent auprès des salariés sur les Accidents du Travail ou les Maladies Professionnelles (AT/MP) survenues au sein de leur structure.

Gestion des actions déclaratives et des procédures suite à un Accident du Travail : la connaissance des procédures et les réflexes restent à parfaire.

  • Seule 1 entreprise interrogée sur 2 (54%), déclare régulariser systématiquement sa DAT (Déclaration d’Accident du Travail) dans les 48h requises par la procédure. 44% d’entre elles le font majoritairement.
  • Plus d’1 entreprise sur 2 (59%) émet des réserves motivées, systématiquement (27%) ou majoritairement (32%) lorsqu’elle estime que l’AT/MP n’est pas lié au travail.
  • 1/3 des entreprises (34%) ne savent pas qu’elles ont la possibilité de contester le taux d’Incapacité Permanente Partielle attribué par la CPAM.
  • La connaissance des mécanismes d’instruction reste stable : 47% des entreprises déclarent en maîtriser chaque étape contre 50% en 2015.
  • En revanche, elles éprouvent encore plus de difficulté à compléter le questionnaire de maladie professionnelle, 45% contre 41% en 2015…

Les conséquences sociales et financières des risques professionnels pour l’entreprise demeurent importantes

  • 26% des entreprises ont recensé des arrêts maladie liés aux risques psychosociaux (stress, dépression, burnout).
  • 18% des entreprises ont été contraintes de licencier un collaborateur suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle.
  • 1 entreprise sur 10 (11%°) a rencontré au cours de l’année passée un ou plusieurs cas de faute inexcusable suite à un AT ou d’une MP.
  • Les reclassements suite à un accident du travail ou maladie professionnelle restent toujours aussi peu nombreux (30%), chiffre identique à 2015, les possibilités de reclassement étant souvent limitées…

"Les entreprises semblent prendre du recul sur la gestion courante de leurs risques professionnels. Qu’il s’agisse des réserves, de la régularisation sous 48h des DAT ou de la consultation des pièces à la CPAM, elles sont de moins en moins nombreuses à s’y atteler. Serait-ce la manifestation d’un manque de confiance des entreprises sur la portée de leur investissement ?", interroge Nicolas Delannoy, responsable du pôle AT/MP chez ATEQUACY.

"L'inscription du burnout au tableau des maladies professionnelles a été largement débattu ces dernières années. En tout état de cause, la difficulté essentielle dans ce type de cas demeure : apprécier de manière objective le lien de causalité entre l'environnement professionnel et le burnout. Pour y parvenir, Caisses, Tribunaux des Affaires de Sécurité Sociale et Conseils de Prud'hommes devront de plus en plus faire appel à des médecins spécialisés en psychologie du travail." commente Franck SINGER, Avocat.

 

L’enquête a été réalisée de juillet à septembre 2016 sur un échantillon de 200 entreprises (fonctions RH à 81%, Sécurité à 19%) de plus de 50 salariés, de tous secteurs, implantées en France, sur entretiens téléphoniques.

 

* Presque accident : incident qui n’a entraîné aucun dommage mais qui sous des circonstances différentes aurait pu avoir des conséquences bien plus graves.