L’automatisation de la fonction financière comme source d'opportunités

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nouvelles-technologies-comptabilitUne étude du cabinet de recrutement Robert Half menée auprès d'un éventail de 200 directeurs et responsables administratifs et financiers, a posé la question de l'impact de l'automatisation sur la fonction financière. 80 % des personnes interrogées estiment que le recours soutenu aux processus numériques affectera positivement cette dernière.

Aujourd’hui, la digitalisation du travail est inévitable, particulièrement au sein des fonctions financières. Pourtant, elle est encore trop souvent perçue de manière négative alors qu’elle pourrait être une source d’opportunités. En effet, la numérisation ne doit pas être envisagée et cantonnée à un facteur de réduction du nombre des postes. L’automatisation permet aux salariés de concentrer leur travail sur des missions à véritable valeur ajoutée. Le cabinet de recrutement Robert Half a ainsi demandé à un panel de 200 directeurs et responsables administratif et financier d’évaluer l’impact de la numérisation des services financiers.

Selon l'étude, les tâches les les plus automatisées dans les fonctions financières sont :

• la facturation : 41 % ;
• la collecte de données : 34 % ;
• et la saisie de données : 32 %.

D’ici à 2020, les missions les plus digitalisées auront évoluées. Il s'agira ainsi :

• du reporting : 37 % ;
• de la création de rapport financier : 36 % ;
• de la prévision financière : 36 % ;
• et du reporting prévisionnel : 36 %.

Les avantages liés à la transformation digitale sont déjà bien reconnus. L’automatisation facilite l’exécution des tâches, l’augmentation de la production, donc la productivité et permet in fine de meilleurs résultats commerciaux.

En revanche, on est moins conscient de la manière dont la transformation digitale peut être bénéfique aux collaborateurs. L’étude révèle que 80 % des dirigeants du secteur financier pensent que le recours soutenu aux technologies et aux processus numériques affectera positivement la fonction financière. Selon eux, il en ressortira les trois principaux avantages suivants :

  • la possibilité pour les salariés de mieux se concentrer sur l’exécution des tâches et moins sur la saisie manuelle des données (53 %) ;
  • l’augmentation de la production individuelle (42 %) ;
  • et la possibilité d’acquérir plus facilement de nouvelles compétences (36 %).

Le changement le plus important lié à l’automatisation du travail est observé sur le rythme quotidien. La transformation numérique permet aux salariés d’assimiler de nouvelles compétences et surtout de travailler sur des missions plus intéressantes. De ce fait, les professionnels de la finance augmenteront incontestablement leur valeur ajoutée sur le marché.

De plus, 68 % des DAF et RAF français reconnaissent que la digitalisation du travail n’entraînera pas de réduction du nombre des collaborateurs financiers mais plutôt un changement profond des compétences requises. La gestion de données et les tâches les plus routinières tendent à être toujours plus automatisées, permettant aux professionnels de la finance d’exercer un travail davantage tourné vers la résolution des problèmes, la stratégie, la communication et le business.

« Contrairement aux idées reçues, il s’agit de créer un équilibre égal entre la technologie et l’humain. Si les entreprises se reposent de plus en plus sur la technologie, seule l’intelligence humaine leur permet de prospérer. Il est essentiel de prévoir les compétences dont l’entreprise aura besoin à l’avenir. Les entreprises doivent à la fois investir dans des programmes de gestion de talents pour leurs collaborateurs existants et rechercher proactivement des professionnels dotés d’expertises spécifiques. Les DAF français en ont bien conscience, puisqu’ils sont 16 % à envisager des recrutements en CDI et 21 % à prévoir des recrutements en intérim dans les années à venir », déclare Gaëlle Marre, Directeur Robert Half France.

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