L’affacturage, une technique de financement efficace pour gérer ses factures

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Apparue pour la première fois au Royaume-Uni au 18ème siècle, la technique d’affacturage se développe de manière importante au sein des entreprises. Or, ce mécanisme reste encore globalement méconnu des entrepreneurs.

Appelé aussi factoring en anglais, l’affacturage est une opération permettant de venir en aide aux entreprises afin qu’elles puissent disposer rapidement des sommes liées à leurs factures clients sans attendre les échéances de règlement. A moyen terme, l’entreprise voit sa trésorerie améliorée.

Techniquement, une entreprise cède ses créances commerciales à une société financière (le factor) chargée de les lui financer. Cette gestion est prévue dans un contrat d’affacturage. Concrètement, le factor achète les factures de l’entreprise, recouvrant ensuite les créances.

Plusieurs formes d’affacturage

Il existe quatre formes d’affacturage, qui s’adaptent au poids des entreprises.

La première forme est celle qui convient le mieux aux petites structures et donc aux TPE : l’affacturage classique. Elle consiste, pour une entreprise, à céder ses factures au factor en l’échange d’un financement immédiat. Ensuite, une notification au client est envoyée, l'informant de la conclusion du contrat d’affacturage.

La seconde forme est l’affacturage notifié non géré (ou semi-confidentiel). Elle est appropriée pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires important. Ici, les clients paient toujours directement le fournisseur. En effet, l’entreprise cède au factor les créances notifiées, mais conserve la relance et l’encaissement des factures.

La troisième forme correspond à l'affacturage confidentiel (ou non notifié). Elle convient aussi aux entreprises réalisant un chiffre d'affaires important et bénéficiant d’un système d’information performant, d’une structure financière solide et de bonnes compétences techniques et administratives.

Enfin, il existe un quatrième type d’affacturage : le reverse factoring ou l’affacturage inversé. Ici, il s’agit pour les fournisseurs de facturer l'entreprise. Dans un second temps, l'entreprise transfère à son factor les factures et les bons à payer inhérents. En dernier lieu, elle rembourse le factor à l'échéance normale des factures.

Une technique qui a un coût

Le factoring comprend deux coûts : le coût de gestion et le coût de financement.

Le premier, variable entre 0,1 % et 3 % du montant des créances remises au factor, renferme plusieurs composantes : le coût de gestion des factures, de la relance des clients, du suivi des comptes clients et de la garantie des créances. Le second, qui varie de 0,3 % à 4 % en fonction du volume financé, concerne le taux d’intérêt appliqué au montant financé pendant la période de l’avance des fonds.

L’affacturage est donc une opération bénéfique pour le financement des entreprises. D’un point de vue comptable, l’entreprise sort les factures clients de son bilan (poste clients) pour les transformer en trésorerie. Cependant, d’un point de vue juridique, le factor est responsable du risque de recouvrement des factures de l'entreprise par transfert de propriété, puisque les factures appartiennent désormais au factor.

Flora Ait-namane