SARL ou SAS : bilan avantages et inconvénients

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La société à responsabilité limitée (SARL) et la société par actions simplifiée (SAS) sont deux structures juridiques avec des caractéristiques assez similaires qui rendent difficile le choix du créateur d’entreprise.

Avantages et inconvénients de la SARL

La SARL est une forme de société qui donne la possibilité aux associés de limiter leur responsabilité au montant de leurs apports en capital. Le fonctionnement de la SARL est très bien encadré par la loi, notamment concernant l’ouverture ou la sortie de capital.

De plus, le gérant majoritaire de SARL est rattaché à la sécurité sociale des indépendants alors que le gérant égalitaire ou minoritaire est assimilé salarié, affilié au régime général de sécurité sociale sous condition d’être rémunéré. Le statut de conjoint collaborateur est possible dans une SARL, permettant d'ouvrir la protection sociale de ce dernier à moindre coût, tant qu’il ne perçoit pas de rémunération.

La SARL permet en outre d’ajuster le montant des charges à payer. Ce montant dépendra de la rémunération versée au gérant. De plus, cette dernière ne requiert aucun formalisme ni justification a priori, notamment en termes de bulletins de paie.

A noter enfin qu'en sus des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %, les dividendes sont également soumis à un taux de cotisations sociales de 45 %. Un taux supérieur à celui de la SAS est applicable concernant les droits d’enregistrement que devra payer le repreneur si les parts sociales de la SARL sont cédées.

Avantages et inconvénients de la SAS

La SAS est quant à elle une structure juridique souple qui facilite le partenariat et qui présente une grande flexibilité contractuelle. La liberté de rédaction des statuts s’avère très utile pour les startups qui sont des structures évoluant rapidement et nécessitant souvent une facilité d’entrée et de sortie des associés.

Ensuite, les dirigeants bénéficient de la protection sociale des salariés et ils cotisent au régime général. Les dividendes sont par ailleurs soumis uniquement aux prélèvements sociaux. En cas de rémunération nulle, il n’y a aucune cotisation sociale minimum.

Néanmoins, le taux de charges sur le salaire du Président est largement supérieur à celui applicable dans la SARL. La SAS, de plus, n'est pas une structure très adaptée concernant l'égalité des pouvoirs car elle emporte une distinction entre le Président et le ou les Directeurs généraux.

Pour conclure, la SAS convient aux activités évolutives et permet une couverture sociale optimale, identique à celle d’un salarié. En revanche, la SARL s’avère un bon choix pour optimiser le paiement des charges sociales.

Arzeenah Hassunally