Le rapport révèle des situations contrastées avec d’une part, des PME-TPE dont les marges et l’investissement reculent de nouveau en 2013 et des microentreprises toujours à la peine, et d’autre part des PME et des ETI à contre-courant, dynamiques, plus innovantes, plus exportatrices et plus présentes sur les marchés publics, sensibles à l’économie sociale et solidaire et s’inscrivant dans des perspectives favorables pour l’emploi en 2014.
L’année 2013 a été placée sous le signe de la prudence : l’atonie conjoncturelle a incité les dirigeants de TPE-PME à un certain attentisme. Pour la plupart des PME l’activité est toujours à la peine, les marges se réduisent et la baisse de la rentabilité pèse sur le niveau d’investissement. Les microentreprises souffrent tout particulièrement. Toutefois, la trésorerie des PME tend à se reconstituer. L’autofinancement se redresse et la consolidation des fonds propres se poursuit.
La création d’entreprise recule légèrement dans la plupart des secteurs et affecte l’émergence de nouvelles activités innovantes. Le niveau de défaillance d’entreprise demeure encore élevé par rapport à l’avant-crise, surtout pour les TPE, mais la situation semble s’améliorer : à fin juillet 2014, les PME représentent moins de 7 % des défaillances, un taux qui n’avait plus été approché depuis 2008.
Les PME conservent une activité de R&D et d’innovation soutenue, avec 4 000 PME et ETI innovantes de plus en 2013, elles exécutent un quart de la dépense intérieure de R&D des entreprises et sont plus intensives en R&D que la moyenne des entreprises situées en France.
Dans le domaine des marchés publics, les PME, qui représentent 8 titulaires de marchés publics sur 10, ont renforcé leur présence et représentent désormais 58 % des contrats pour 28 % des montants d’achat public.
Porté par les TPE, le nombre de PME exportatrices atteint les 117 000 et retrouve son niveau d’avant-crise. L’innovation et l’internationalisation apparaissent, plus que jamais, comme des facteurs de résilience et de croissance pour ces entreprises.
Concernant l’emploi, une embellie se profile avec des créations de poste qui dépassent les suppressions sur les six premiers mois de l’année et les projets d’embauche sont à la hausse quelle que soit la taille des établissements.
Enfin, le capital-investissement français demeure un des plus dynamiques d’Europe et la reprise des introductions courant 2013 se confirme sur 2014.