Valorisation des entreprises : que regardent les marchés financiers ?

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Publication de la seconde édition de l'étude EY sur l’analyse du comportement boursier du SBF 120.

EY

Le bilan de l’année boursière 2014 a été globalement décevant, avec une baisse du CAC 40 de 0,54% sur l’ensemble de l’année, soit une performance inférieure à la majorité des autres places européennes (l’indice Eurostoxx 600 a ainsi progressé de 5,1% sur la même période). Les indices boursiers sont repartis à la hausse depuis le début de l’année 2015, le CAC 40 dépassant les 5 000 points pour la première fois depuis 2008, signe peut-être de l’éloignement d’un spectre de récession et de déflation en Europe. Quels ont été les facteurs privilégiés par les investisseurs dans leurs prises de décision ces derniers mois ? Ont-ils évolué par rapport à l’année précédente ? Comment les marchés ont-ils réagi aux chocs politiques ou macroéconomiques ? Ont-ils adopté des réactions différentes à certains critères au fil des années ?...

C’est pour répondre à ces questions, et à l’intérêt toujours plus vif que suscitent les mécanismes de formation des cours boursiers chez les observateurs et acteurs des sphères économique et financière, qu’EY publie la seconde édition de son étude sur l’analyse du comportement boursier du SBF 120 (hors banques, sociétés d'assurance et sociétés immobilières).

Cette étude, à la fois qualitative (recensement inédit des facteurs explicatifs de la valeur d'une entreprise cités par un panel de 300 notes d'analystes sur l’année 2014) et quantitative (construction d'un modèle statistique ad hoc mesurant la pertinence de ces facteurs dans l'évolution des cours boursiers) apporte les enseignements suivants :

  • Les analystes interrogés citent comme facteurs clés dans l'appréciation de la valeur d'une entreprise :- Le positionnement géographique à 62% ;
    - Le recours à la croissance externe à 55% ;
    - La stabilité de l’activité / la récurrence des flux de trésorerie à 31%.

Si, sans surprise, les marchés privilégient toujours les critères de croissance et de risque, il n'en demeure pas moins que la pondération des facteurs explicatifs des cours a été modifiée, traduisant notamment l’inquiétude des investisseurs face à une croissance moindre des pays émergents et le développement de certains risques.

  • La croissance reste un vrai vecteur de hausse des cours et une présence accrue dans certains pays émergents reste un critère positif tant qu’elle est synonyme de croissance additionnelle et de complémentarité par rapport à une exposition géographique essentiellement tournée vers des pays matures.

Cette étude est complétée de citations d’analystes financiers qui illustrent les conclusions de ces travaux.

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