Les dirigeants face aux enjeux de 2017

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Les dirigeants d'entreprise en ce début d'année : soucieux, sur leurs gardes, déterminés - Sondage Deloitte Opinionway.

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L'enquête "Les dirigeants face aux enjeux de 2017" dresse un état des lieux de l'influence des bouleversements économiques et politiques sur l'activité des entreprises mais également sur les perspectives et attentes face aux échéances de 2017. OpinionWay a interrogé plus de 200 dirigeants d'entreprises d'au moins 250 salariés. Verdict : ils ne changeront pas leurs plans, quel que soit le résultat des élections. Mais ils n'attendent pas de conséquences très positives des scrutins.

Des dirigeants optimistes sur leur avenir

De manière générale, les chefs d'entreprise sondés ne sont pas du tout pessimistes sur leur activité : 62 % tablent sur les mêmes perspectives qu'en 2016, et 31% les voient même meilleures (et même 38% pour ceux qui dirigent une société de 500 à 1 000 personnes). Les enjeux extérieurs -élection de Donald Trump ou Brexit par exemple- ne sont pas au centre de leurs préoccupations. Un sur cinq seulement les considèrent, qu'ils soient européens ou mondiaux, comme plus importants en 2017 qu'en 2016, une proportion qui augmente un peu avec la taille de l'entreprise. Alors qu'ils sont près d'un sur deux pour les enjeux français.

En ce qui concerne les conditions de marché, les chefs d'entreprise interrogés trouvent très majoritairement les clients plus exigeants ces derniers mois (68%) et ne voient pas d'amélioration des

conditions de financement et de crédit (62%). Leurs conditions d'activité ne sont pas facilitées. D'autant que le climat 2016 a parfois été compliqué : ils mettent particulièrement en avant les tensions sociales intervenues autour de la loi El Khomri (50%) et en deuxième lieu le terrorisme en France (45%) devant le Brexit (41%), les crises en zone euro, l'élection de Donald Trump et les crises migratoires.

Pas d'attentisme, mais des attentes !

En 2017, et face aux échéances électorales, la quasi-totalité des chefs d'entreprise interrogés affirme n'avoir aucune intention de modifier leurs programmes d'investissements (89 %) et d'embauches (91%).

Les dirigeants se montrent cependant méfiants face aux conséquences des élections, quel que soit le résultat : des craintes fiscales (hausse de la TVA pour 65% d'entre eux, hausse de la CSG pour une nette majorité - 56%), des craintes sociales pour près des deux tiers (62%) mais aussi une attente de réformes structurelles dans la même proportion (64%).

Ces craintes sont à mettre en parallèle avec leurs attentes : d'abord de réformes en faveur de la fiscalité des entreprises (79%), de simplifications administratives (76%), du contrat de travail (75%), bien avant la réduction de la dette publique (42%).

Les dirigeants attendent avant tout une réforme de la fiscalité et du contrat de travail. Le développement durable vient juste après (83%), suivi par son corollaire de la RSE, le capital humain (81%). L'Europe intéresse aussi plus de 80% des sondés. Viennent ensuite l'emploi des moins de 35 ans (79%) et la compétitivité des territoires (70%). La cybersécurité mobilise les deux tiers des personnes interrogées (68%).

"Les chefs d'entreprise ont calé 2017 sur la poursuite de l'amélioration de fin 2016, ce qui est déjà positif. Attention à ne pas les décevoir et à profiter, plutôt, de leur élan, pour le soutenir. 2017 peut être bien meilleure, les entrepreneurs y sont prêts", analyse Jean Paul Betbeze, Economic Advisor de Deloitte.

 

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