L’expert-comptable : homme clé du financement

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Julien Tokarz, Président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptablesL’économie traverse un cycle d’innovations, comme elle en connaît tous les demi- siècles. Cette révolution fulgurante, opérée par les fameuses NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives), imprègne l’ensemble de notre système productif… y compris les cabinets des experts-comptables… Décryptage de Julien Tokarz, Président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables.

L’économie traverse un cycle d’innovations, comme elle en connaît tous les demi- siècles. Cette révolution fulgurante, opérée par les fameuses NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives), imprègne l’ensemble de notre système productif… y compris nos cabinets !
Et de ce point de vue, notre pays bénéficie de formidables atouts.
C’est ainsi, comme vous pourrez le lire dans nos colonnes, que les entreprises françaises de services du numérique figurent parmi les plus performantes au monde.

La crise profonde que nous traversons résulte en grande partie de cette phase de transition, de destruction créatrice… Nos cabinets ne sont pas épargnés par cette onde de choc, nos modèles doivent se renouveler, pour s’adapter à l’ère du "tout numérique".

Dans cette période de "synthèse créative", les entreprises, quelle que soit leur taille, ont besoin d’un financement abondant pour innover, se transformer et créer les produits qui porteront notre croissance future.

Dans notre pays, les banques restent les principaux acteurs du financement, en couvrant les deux tiers des besoins. Mais cette forte proportion dénote par rapport à d’autres pays, comme les États-
Unis par exemple, qui connaissent une situation inverse. Pourtant les offres alternatives ne manquent pas ; alors serait-ce un problème culturel ?

Quoiqu’il en soit, le crédit bancaire ne peut, par nature, couvrir tous les besoins, en particulier lorsque ceux-ci comportent une part de risque accrue, comme l’immatériel.
C’est la raison pour laquelle toutes les voies doivent être explorées et développées.
Telle a été la conclusion de notre plénière du 4 septembre dernier, consacrée à ce thème, lors de nos Universités d’été. Une conclusion accompagnée d’encouragements adressés à notre profession. Car nous avons un rôle majeur à jouer dans la recherche de financements.

En maîtrisant parfaitement cette langue financière et juridique, qui fait souvent défaut au chef d’entreprise, c’est un double bénéfice que nous pouvons lui apporter.
D’une part, nous sommes capables d’un travail d’ingénierie, consistant à combiner différentes solutions, pour réunir la totalité des fonds nécessaires à une opération.
D’autre part, nous avons cette capacité à dialoguer avec les bailleurs de fonds, en leur expliquant techniquement le bien fondé d’un projet et les prévisions raisonnables qui peuvent en ressortir. En somme, nous procurons ce regain de confiance, décisif à la réussite d’une opération.
Un dernier bénéfice peut encore ressortir de notre intervention : la mise au service de nos clients de notre réseau. Car au fur et à mesure des projets, nous tissons des liens de confiance avec différents partenaires financiers.

Voilà pourquoi au-delà de l’établissement des comptes, les principaux acteurs de l’économie comptent sur notre profession. Et nous ne les décevrons pas !

Julien Tokarz, Président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables

A propos

francilien87Cet article provient du numéro 87 du Francilien, la revue des experts-comptables région Paris Ile-de-France  qui comprend notamment un dossier sur le financement des PME.

 






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