Les DAF face à l'IA

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L'éditeur de solutions de contrôle financier et d'automatisation BlackLine a présenté sa nouvelle étude, menée par Censuswide : « Directeurs financiers : prévoir l’imprévisible ou comment maîtriser la résilience des entreprises à l'ère de l'incertitude. » Une étude menée auprès de 1 339 cadres dirigeants et professionnels de la finance dans le monde dont 152 en France.

Après une année 2023 marquée par une inflation record, des tensions sur la chaîne d'approvisionnement ainsi que la crise de l'énergie, les directeurs financiers sont confrontés à un début d'année compliqué. Comment les directeurs financiers s’adaptent-ils à ce contexte ? Quelles sont leurs chantiers prioritaires pour 2024 ? Dans quelle mesure les nouvelles technologies, et plus particulièrement l’IA, se révèlent-elles des alliées de choix pour manœuvrer dans un contexte incertain et imprévisible ? Et quels sont les prérequis au déploiement de l’IA au sein des fonctions finance ?

À l’heure où les entreprises ont pris acte des changements structurels engendrés par les crises consécutives de la pandémie et de la guerre ainsi que par la reprise de l’inflation, la priorité des directeurs financiers demeure de veiller à la gestion des coûts. Un objectif qui passe aussi par la poursuite de la transformation digitale de leur fonction.

L’étude met en exergue la perception des directeurs financiers quant au pouvoir des technologies pour les aider à faire face à l’imprévisible. Et ce sont l’IA et l’IA générative, pour respectivement 64% et 69% d’entre eux, qui remportent les suffrages, devant le cloud (63%), la blockchain (56%) et les cryptomonnaies (54%).

Parmi les avantages de l’IA pour les départements finance et comptable, sont évoqués une meilleure analyse (35%), ainsi qu’une amélioration des capacités de prévision (35%) grâce à la capacité de traitement du volume des données financières, une amélioration des capacités d’audit par l’analyse de données (33%) mais aussi une meilleure identification des modèles et la détection des fraudes potentielles (31%). 32% des directeurs financiers et comptables estiment également que l’IA favorisera l’évolution du métier de comptable tandis que 31% d’entre eux pensent qu’elle permettra une meilleure identification des lacunes en matière de conformité. Enfin, 30% des sondés déclarent que l’IA favorisera plus d’efficacité en automatisant les tâches répétitives et 24% d’entre eux qu’elle réduira les erreurs et améliorera la prise de décision.

Les freins au déploiement de l'IA dans les entreprises

Cependant, si les directions financières plébiscitent l’IA et lui reconnaissent des avantages certains pour favoriser la résilience de l’entreprise et l’évolution de leur métier, elles sont néanmoins moins enthousiastes quant à sa mise en œuvre dans l’entreprise.

En cause, le manque de confiance qu’elles éprouvent quant à la fiabilité des données financières. Plus de la moitié d’entre elles (51%) indiquent ne pas avoir une totale confiance en l’exactitude de leurs données financières. Selon elles, ce manque de confiance est dû principalement à des process de calcul et de traitement des données trop complexes (26%), au manque de contrôle et de vérification automatisés du volume de données (24%) mais aussi à l’incertitude quant aux compétences des personnes qui saisissent ces données (23%) et enfin à la trop grande disparité de sources dont ces dernières proviennent (22%).

Au-delà de la question de la fiabilité des données, les directions financières et comptables identifient des freins au déploiement de l’IA au sein de leur entreprise. Parmi les obstacles majeurs à lever, on retrouve le besoin de former aux modèles d’IA pour comprendre et interpréter avec précision les données financières complexes (34%), la nécessité de faire confiance aux résultats de l’IA (34%), la prise en compte des réglementations actuelles (31%), la résistance au changement (30%) et le manque de compétences (31%).

Le rôle stratégique du DAF pour assurer la performance de l'entreprise dans un contexte incertain

Malgré les obstacles soulevés, la technologie demeure perçue comme une alliée par les directions financières et comptables, notamment dans un contexte de perma-crises où elles vont devoir s’armer pour faire face à un climat incertain. En effet, elles sont préoccupées par la crise financière mondiale (77%), le spectre d’une catastrophe humanitaire (71%), mais également par la montée en puissance de la question de la cybersécurité dans l’entreprise (70%).

Au-delà des évènements extérieurs à leur entreprise, les directeurs financiers et comptables montrent aussi des signes de préoccupation quant aux défis internes à leur fonction à relever tels que les erreurs liées au travail répétitif/manuel minant la prise de décision (64%), la difficulté à résoudre les problématiques comptables complexes en raison du manque de compétences techniques nécessaires (62%) ou encore le manque d’agilité de l’entreprise pour faire face à des imprévus (61%).

Afin de répondre à ces défis externes et internes, les directeurs généraux et financiers estiment leurs priorités pour l’année à venir. 45% d’entre eux estiment notamment que leur entreprise aura besoin de bénéficier de directeurs financiers expérimentés en matière de pilotage d’entreprise, signifiant que le rôle du directeur financier, valorisé depuis la pandémie, continuera d’évoluer de façon stratégique en 2024. Parmi leurs autres chantiers stratégiques, on retrouve l’accès et l’analyse de données financières en temps réel (45%), une plus grande focalisation sur l’analyse et la planification (41%), l’accélération de la transformation numérique (34%) et la compréhension de la trésorerie en temps réel (32%).

« Notre étude montre très clairement que les directions financières sont une des pierres angulaires au cœur des stratégies des entreprises et il est positif de constater qu’en dépit du contexte incertain dans lequel nous évoluons, elles affichent un certain optimisme et une confiance certaine quant à la capacité de transformation de leurs départements au service de la croissance de l’entreprise », conclut Samuel Rouayrenc, vice-président régional de BlackLine France.

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