Universités d’été de la profession comptable : « Les métiers du chiffre ne font pas rêver nos jeunes » souligne Karl Zéro

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Les Universités d’été de la profession comptable ont ouvert leurs portes mardi 7 septembre 2021. Cet événement phare du monde du chiffre, organisé par l’OEC Paris IDF, la CRCC de Paris et la Compagnie de Versailles, a débuté par la traditionnelle conférence des Présidents de ces institutions : Laurent Benoudiz, Vincent Reynier et Florent Burtin.

La conférence était animée cette année par Karl Zéro. Les intervenants sont notamment revenus sur la question de l’attractivité de la filière comptable auprès des jeunes.

« La profession souffre d’une mauvaise image »

Les cabinets d’expertise comptable et d’audit peinent aujourd’hui à recruter et fidéliser leurs collaborateurs. Alors comment faire pour résoudre cette question qui constitue un véritable serpent de mer du secteur ?

Selon Florent Burtin, « il faut être en proximité avec les jeunes ». Il importe d’aller à leur contact mais aussi de créer un « esprit de corps » dans les cabinets, propre à fidéliser les équipes à travers un sentiment d’appartenance. Pour Florent Burtin, un triptyque doit être respecté à cet égard : l’expert-comptable, les collaborateurs, le client. « C'est ce trinôme qui fait que cela fonctionne » explique-t-il. Mais d’autres leviers peuvent encore être exploités, comme l’adaptation aux nouvelles technologies ou bien le fait de proposer de nouvelles missions et perspectives.

Vincent Reynier confirme l’importance de la diversité des missions. « Il faut comprendre chez les collaborateurs ce qui va plus intéresser telle ou telle personne » précise-t-il. Certains auront une appétence particulière pour la fiscalité, d’autres pour l’informatique… L’organisation et le développement du cabinet doivent se nourrir de ces observations.

« Nous avons un énorme travail à faire sur la communication »

« Aujourd’hui, les cabinets qui veulent recruter ont compris qu’ils ne peuvent plus utiliser les méthodes d'antan » complète Laurent Benoudiz. « Les horaires fixes, le télétravail parcimonieux, les rigidités, ce n’est plus possible. »

Mais un autre problème réside dans la complémentarité entre formation des collaborateurs et besoins réels des cabinets. C’est dans cette perspective que l’Ordre de Paris IDF a récemment noué un partenariat avec l’école ACE qui est alors devenue Sup’Expertise Paris. « Nous allons pouvoir inventer des formations plus complémentaires, car nous avons tous fait le constat que ce qui est enseigné aujourd’hui en DCG-DSCG n’est pas nécessairement ce dont nous avons besoin dans nos cabinets » explique Laurent Benoudiz. Dans le même sens d’un rapprochement entre école et monde professionnel, la CRCC de Paris propose un système de bourse aux étudiants et la Compagnie de Versailles organise chaque année une Journée pédagogique de présentation des métiers du chiffre aux lycéens et étudiants.

« Nous avons un énorme travail à faire sur la communication » relève Vincent Reynier. Il faut moderniser l’image du monde du chiffre car comme le rappelle Florent Burtin : « Nous ne sommes pas planqués derrière un ordinateur, nous sommes au contact du client. »

Hugues Robert (@HuguesRob)

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