Quel avenir pour la profession ? Regards croisés de deux jeunes experts-comptables

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damzin-heuvardLa perspective de devoir évoluer les booste. Le changement les nourrit. L’expertise comptable les passionne. Eux, ce sont Fabrice et Chou Ka Yam, tous deux expert-comptable et commissaire aux comptes, membres du bureau du CJEC. Ils nous livrent leur vision, rafraîchissante !

Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir expert-comptable ?

Fabrice Heuvrard : Avant tout la volonté d’être indépendant et d’aider les autres entrepreneurs. La possibilité de côtoyer différents secteurs d’activité.

Chou Ka Yam Damezin : Depuis que je suis au collège, en classe de 5ème, j'ai émis le souhait d'être expert-comptable. À l'époque, je me rappelle que j'aimais bien les chiffres et mon choix s'est tourné naturellement vers l'exercice de ce métier. Aujourd'hui je ne le regrette pas car mon travail me passionne.

Comment voyez-vous l'avenir de la profession ?

FH : Une diminution significative de la saisie comptable dans le cabinet de demain est probable. La profession aura un rôle accru dans l’aide à la gestion/pilotage de l’entreprise en temps réel. Elle aura également un rôle majeur dans la prescription des solutions qui permettent de faciliter la vie administrative et de sécuriser l’entreprise. Nos prérogatives et un rapprochement avec les avocats/notaires nous permettront de proposer un large panel de missions.

CKY D : La profession comptable est une profession qui ne devrait pas connaître la crise. En effet, notre profession est incontournable pour accompagner les entreprises qui sont très nombreuses sur le territoire français. Et il restera toujours pléthore de missions à condition de savoir garder une vue transversale sur l’ensemble des missions qui sont à réaliser dans le prolongement des missions comptables (fiscale, sociale, gestion, administratif, juridique…).

Quels changements avez-vous déjà constaté depuis que vous êtes entrés dans la profession/depuis vos études ?

FH : L’opportunité d’être présent sur les réseaux sociaux et d’obtenir une visibilité avec peu de moyen pour un jeune cabinet est appréciable.

CK YD : C’est une profession qui évolue au gré du développement des nouvelles technologies : OCR, dématérialisation de la documentation, échanges dématérialisés, connexions en mode SAAS, intégration des données afin d’éviter les saisies manuelles… la prépondérance de l’informatisation modifie sans cesse les méthodes de travail, ce qui permet de gagner en efficacité et donc en rentabilité.

Quels sont les grands défis qui attendent la profession ?

FH : Le recrutement des collaborateurs talentueux constitue un défi. Tout comme l’émergence de nouveaux acteurs qui proposeront de la saisie/gestion à bas coût. La concurrence de cabinets dont la saisie est externalisée à l’étranger et la création de spécialisations labellisées par l’Ordre sont des problématiques actuelles.

CKY D : La profession comptable est la référence de premier choix en terme d'accompagnement des dirigeants d'entreprise au sein de la vie économique, ainsi que dans les secteurs non marchands. " L'expert-comptable " désigne un label que nous devons préserver. Nous devons faire preuve d'indépendance, conseiller dans l'intérêt du client, être compétent, être à l’affût de l'évolution législative dans nos domaines, être à la pointe de la technologie, être réactif, être crédible, maintenir une certaine image de la profession, représenter l'excellence : ce sont, selon moi, les grands défis qui attendent la profession.

A propos

francilien-91Cet article provient du numéro 91 du Francilien, la revue des experts-comptables région Paris Ile-de-France. 

 






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