Le décideur fiscal de demain sera-t-il « geek » ou « digital friendly » ?

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Une tribune de Laurent Ludvig, Directeur de la Business Unit Tax de Cegid.

Nous avons pu observer, depuis ces dernières années, la digitalisation accélérée de l’administration fiscale pour coller aux nouveaux usages et au rythme des entreprises et des utilisateurs.

Depuis la crise sanitaire, il est désormais démontré qu’une technologie peut faciliter la vie du décideur fiscal… ou au contraire, la compliquer sérieusement !

Ainsi, les entreprises équipées de solutions classiques On-Premise se sont heurtées à de nombreux écueils liés à la mise en place du télétravail, au partage des données, à la récupération de fichiers... Des situations qui ont mis en difficulté les directions fiscales qui, malgré la crise, se devaient néanmoins de tenir les délais habituels de déclarations fiscales. A l’inverse, les services équipés de solutions en mode SaaS ont eu beaucoup plus de facilités à mettre en place – et ce, en un temps record – le télétravail de leurs équipes, puisque cette technologie permet la mobilité des utilisateurs ainsi qu’une sécurisation fiable des données traitées.

Le responsable fiscal et son équipe se doivent donc aujourd’hui de montrer davantage d’appétence pour la technologie et se tenir au plus près des évolutions de leurs applications et de leur métier. Les juristes et leurs doctrines, comme les financiers et leurs chiffres, doivent évoluer vers une posture plus digitale. Assistés par l’automatisation ou des services de type e-learning, support expert, business intelligence, ils sécuriseront davantage leur production et amélioreront leur impact auprès de la direction générale grâce aux performances accrues permises par les outils digitaux.

Il s’agit pour ces services d’être en phase avec leur temps. De pouvoir évoluer. Si le logiciel prend en charge de nouvelles tâches comme le pré-remplissage des déclarations ou l’automatisation des alertes, le décideur fiscal doit, de son côté, être capable de se « transformer ». Si la technologie lui permet de gagner du temps, il peut ainsi devenir plus créatif dans ses analyses et recommandations. Il peut également se rapprocher des métiers pour intervenir plus en amont et contribuer à optimiser encore davantage la fiscalité de son organisation.

Alors, le décideur fiscal de demain pourra-t-il se contenter d’être « digital friendly » ou devra-t-il se transformer en véritable « geek » ?

Laurent Ludvig, Directeur de la Business Unit Tax de Cegid

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