Baromètre EY de la performance des startups

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A l’occasion des dix ans de France Digitale et en amont du France Digitale Day, qui se tiendra mercredi 28 septembre au Musée des Arts Forains, l’association portant les intérêts de 2 000 startups et le cabinet EY ont dévoilé les résultats de leur baromètre annuel.

Réalisée auprès de 583 startups entre juin et août 2022, l’étude met en lumière la résilience des startups malgré le contexte économique.

Les startups poursuivent leur croissance et restent optimistes malgré la conjoncture

Après la pandémie où elles ont su faire preuve de résilience, les startups ont démontré qu’elles étaient capables de transformer l’essai en continuant d’augmenter leurs revenus pour atteindre plus de 8 milliards d’euros, soit une augmentation moyenne du CA de 23 % entre 2020 et 2021. Une tendance haussière qui pourrait ne pas décélérer malgré le contexte puisque 39 % des entreprises interrogées estiment doubler leurs revenus en 2022.

En 2021, les levées de fonds ont enregistré un nouveau record, avec un montant moyen levé par start-up depuis leur création de près de 32 millions d’euros, contre 18 millions d’euros en 2020.

Toutefois, divers facteurs économiques (premier remboursement des PGE, hausse des prix des matières premières, inflation...) ont fortement impacté la trésorerie des répondants : 62 % d'entre eux déclarent avoir moins de 12 mois d’avance de trésorerie. Cette tendance concerne en particulier les startups ayant généré moins de 5 millions d'euros de chiffre d’affaires en 2021.

La quête de talents s’accélère

Après avoir créé près de 6 056 emplois en 2021, les répondants sont près de 98 % à prévoir de nouveaux recrutements en 2022. Dans le contexte économique mondial que nous connaissons, les startups affichent même une grande confiance en l’avenir : pour 60 % d’entre elles, le recrutement est de loin le premier défi que devront relever les startups dans les dix prochaines années.

Auprès de quels viviers de talents peuvent-elles recruter ? L’étranger est une option pour certaines d’entre elles. Ainsi, en 2021, 13 % des profils recrutés l’ont été à l’étranger, grâce notamment au recours au French Tech Visa.

Un bémol : la diversité progresse encore trop lentement dans les startups. Seules 14 % des CEO de startups sont des femmes (contre 11 % l'an dernier).

« Cette étude démontre la montée en puissance des startups de la French Tech qui offrent malgré les conditions économiques, un profil de forte croissance de leurs chiffres d’affaires, d’importantes créations d’emplois en France tout en profitant pleinement des opportunités à l'international » commente Franck Sebag, Associé EY, co-auteur de l’étude.

Innovation et RSE : piliers de la stratégie des startups

Les startups s’engagent : 37 % d’entre elles déclarent avoir réalisé un bilan carbone en 2021 et 33 % sont labellisées entreprise à mission. La responsabilité sociale, sociétale et environnementale est ainsi au cœur de leurs priorités.

Les startups sont nombreuses à bénéficier de dispositifs d’aides à l’innovation, comme le crédit impôt recherche (utilisé par près de 58 % des répondants), le crédit d’impôt innovation (45 %) et le statut Jeune entreprise innovante (49 %).

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